Filmographie
Le cinéma de Jean Giono
Comme beaucoup d’écrivains de sa génération, Giono s’est passionné pour le cinéma. Mais il est l’un des rares à ne pas avoir renoncé en chemin au désir de mettre au service de son imaginaire ce nouvel outil de récit et de création d’images. Enfant, Giono découvre la magie des photographies animées à l'occasion de projections foraines données dans une épicerie de Manosque. De ce jour, le cinéma devient son spectacle favori. Pétris de contradictions, ses propos sur le cinéma révèlent un spectateur paradoxal, tour à tour exigeant ou « bon public ». Il considère le cinéma comme une « banque romanesque » à laquelle il ne demande que de le distraire en l’enchantant par une belle histoire. Mais il juge aussi ce divertissement « d’usage facile » car, à la différence du livre, le cinéma n’exige aucun effort d’interprétation chez le spectateur, qui ne fait que « regarder agir à sa place avec la certitude d'y trouver son compte ». Ses goûts portent Giono vers les films de genre : aventures, policier, burlesque (Chaplin, les Marx Brothers ou Hellzapoppin), fantastique et surtout western. Mais il est aussi attentif aux œuvres ambitieuses de cinéastes singuliers : Epstein, Gance, Cocteau, Buñuel, Capra, Ford, Vidor, Kurosawa, Hitchcock, Mankiewicz, Renoir, Guitry, Truffaut. Couronnement de sa longue vie de spectateur, Giono préside, en 1961, le jury du Festival de Cannes.
Les premiers contacts de Giono avec le milieu cinématographique coïncident avec les débuts de sa carrière littéraire. En 1929, Gide lui propose d’adapter lui-même Un de Baumugnes pour la compagnie de production « Le Film Parlant Français », qu’il veut lancer avec d’autres écrivains. La tentative de Gide échoue, mais la tentation du cinéma est née chez Giono. Elle ne le quittera plus. Il formera de nombreux projets avant les réalisations effectives des années cinquante et soixante. Et parallèlement à une activité cinématographique qu’il exercera dans de multiples directions, Giono va développer sur le cinéma une réflexion esthétique souvent pertinente et novatrice, que ce soit dans Triomphe de la vie, dans son Journal, ses préfaces, ses articles de presse, sa correspondance ou ses entretiens. Il faut noter qu’il lui consacre son seul texte de pure théorie : « Écriture et cinéma » (1963).
En avril 1931, à l’initiative du compositeur Maurice Jaubert et en collaboration avec le cinéaste d’avant-garde Alberto Cavalcanti, Giono écrit son premier scénario original : Le Signe du soleil. Mais le film ne sera pas tourné. En novembre 1932, il signe avec Marcel Pagnol un contrat pour l’adaptation au cinéma de ses premiers romans. S’il n’aime guère les films que Pagnol en tire, ceux-ci stimulent chez lui le désir de passer derrière la caméra pour mettre en œuvre sa propre conception d’un cinéma subjectif, poétique et lyrique. Pagnol lui en donne les moyens, en mettant à sa disposition le matériel et les techniciens avec lesquels il tourne, en décembre 1937, un court-métrage resté inachevé et dont les images sont perdues : Solitude. Dans ce film expérimental, sans visage et sans personnage, la caméra adopte le point de vue d’un homme marchant dans la solitude du plateau du Contadour enneigé. En 1938, Abel Gance approche Giono. Les deux créateurs partagent pacifisme, lyrisme et goût de l'épopée. De leur rencontre naît le projet d’un film inspiré de Deux cavaliers de l’orage, puis celui d’un scénario à la gloire de l’artisanat, que Giono n’écrit pas, mais qui lui sert de tremplin à la conception de son essai Triomphe de la vie (1941), où il rédige sous forme de scénario une suite à Regain, qui se veut une réplique critique au film de Pagnol. Les indications de mise en scène y prennent valeur de manifeste esthétique pour un « cinéma sauvage », inspiré par les films et les théories de l’avant-garde cinématographique française des années vingt.
Sensible à l’invention visuelle du cinéma muet, Giono conçoit alors le cinéma comme « un art de l’image » en quête d’une spécificité qui l’éloignerait du théâtre filmé. Ce cinéma formaliste met en œuvre des procédés qui n’ont jamais cessé de hanter la rêverie cinématographique de Giono : la surimpression, le ralenti, l’accéléré, la caméra subjective qui se substitue au regard du personnage. Giono rejoint encore l’avant-garde dans des projets de films sans visages, voire sans personnages, où les objets et le paysage jouent un rôle prépondérant. Il pense le cinéma comme un art sensoriel, qui doit toucher le spectateur aux sources primitives de l’émotion en lui jetant à la figure « les choses elles-mêmes », comme les sons qui sortent de l’harmonica d’Albin dans Un de Baumugnes. Formé à l’école de la salle de cinéma, Giono place le spectateur au centre du dispositif de la mise en scène cinématographique. Réfléchissant dans Triomphe de la vie à la manière dont un film pourrait « convaincre les spectateurs » de la grandeur du travail artisanal, il décline des procédés techniques inspirés des films d’Epstein et Gance, susceptibles de faire entrer ces spectateurs « dans le cœur, l’âme de l’artisan ». Cette conception d’un cinéma qu’il sait peu compatible avec le modèle dominant, Giono la développe encore dans son Journal en 1943, quand il rêve à ce qu’on pourrait « faire de nouveau et de fantastique au cinéma avec La Nausée de Sartre », une nouveauté qui serait « une rupture complète avec tout ce qui existe déjà au cinéma dans le sens fantastique et poétique ». Intuitivement, et précédant en cela les cinéastes de métier eux-mêmes, Giono pose, dès cette époque, les principes d'une utilisation poétique et dramatique de la couleur par sélection chromatique. En 1942, il adapte pour l’écran son roman Le Chant du monde et décide de réaliser le film lui-même. Une fois de plus, le projet s’enlise et le film ne se fait pas.
Après la Seconde Guerre mondiale, Giono s’éloigne temporairement du cinéma, auquel il revient en 1955, avec la commande d’un film sur la construction du barrage de Serre-Ponçon et l’aménagement hydroélectrique de la Durance. Sous son impulsion, ce qui n'était à l'origine qu'un documentaire devient une œuvre de fiction, mise en scène par François Villiers : L’Eau vive. Le film est présenté au Festival de Cannes en 1958, où Jean-Luc Godard et François Truffaut saluent la nouveauté du scénario de Giono qui, insatisfait de la réalisation d’un film dans lequel il s’est totalement engagé, décide de prendre en main sa carrière d’homme de cinéma en créant – projet récurrent depuis 1932 – sa propre compagnie de production cinématographique, adossée à la maison Gaumont qui lui ouvre grand ses portes. Parallèlement au tournage de L’Eau vive, Giono a conçu deux courts-métrages, également réalisés par François Villiers, Le Foulard de Smyrne (1958) et La Duchesse (1959), variations sur deux motifs présents dans le « cycle du Hussard » : l’invasion de la Provence par le choléra en 1832 et le brigandage légitimiste. S’il en a écrit l’argument et le commentaire, qu’il dit lui-même, Giono a également imposé ses choix de mise en scène, revenant à son ancienne idée d’un film sans visages, où la caméra et les objets tiennent la place des personnages.
S’éloignant de l’idée avant-gardiste d’un cinéma qui trouverait sa spécificité dans le refus du texte pour raconter une histoire par les seuls moyens de l’image, Giono met dorénavant en pratique un cinéma conteur, dont l’esthétique accorde une place prépondérante à la parole : « Je crois à l’importance du texte dans l’art de raconter une histoire par l’image », déclare-t-il à la presse. Cette nouvelle attitude rencontre les préoccupations de jeunes cinéastes pour lesquels, de Resnais à Godard en passant par Rohmer et Truffaut, « on peut faire du vrai cinéma avec des films qui parlent beaucoup » (É. Rohmer). Après avoir été proche du cinéma muet d’avant-garde, Giono est maintenant en phase avec la « nouvelle vague » cinématographique qui apparaît à la fin des années cinquante. Dans les deux cas, il est du côté de mouvements en rupture avec les conventions du cinéma majoritaire. S’il lui arrive de les railler, il voit aussi les « jeunes Turcs » de la « nouvelle vague » comme des « hors-la-loi modernes », qui se font leurs propres producteurs pour tourner avec des budgets modestes des films d’auteur, libres et originaux. Lui-même ne fait rien d’autre avec Crésus, dont il écrit le scénario en 1959, en même temps qu’il rédige Trois histoires pour la télévision, commandées par Louis Pauwels, et une adaptation de Platero et moi d’après Jiménez.
Malgré la caution de Gaumont et la présence de Fernandel, pour lequel le film est écrit, Crésus reste, aux yeux de Giono, une œuvre expérimentale. Il s’agit pour lui d’« être sur le chantier » pour résoudre des problèmes différents de ceux posés par le roman et de vérifier son intuition que « le texte même long a valeur de raccourci ». À l’origine, Crésus devait même n’être constitué que d’un long monologue de Fernandel, peut-être inspiré par la technique narrative de Guitry dans Le Roman d’un tricheur. Méditation sur « la misère du désir », ce film où la farce menace sans cesse de basculer dans le tragique est plus proche de Ionesco que de Pagnol. Tels les « miasmes délétères » du choléra, des billets de banque tombés du ciel contaminent les paysans des hauts plateaux et permettent à Giono de scruter avec jubilation les aspects les plus inquiétants de la nature humaine. Giono tourne Crésus sur le plateau du Contadour en mars-avril 1960. Claude Pinoteau est son conseiller technique, Costa-Gavras son assistant. Sortie sur les écrans le 21 septembre 1960, cette œuvre insolite reçoit un accueil mitigé de la part de la critique et déconcerte le public, qu'il s'agisse des admirateurs de Fernandel ou des lecteurs de Giono. Le temps a travaillé en faveur du film, que des critiques cinéphiles, comme Alain Riou ou Bertrand Tavernier, considèrent comme l’un des meilleurs de l’époque dans le cinéma français.
Sans doute blessé par l’incompréhension qui entoura la sortie de Crésus, Giono tient maintenant des propos très acerbes contre le cinéma, qu’il oppose à l’écriture, pour lui contester son statut d’art et le réduire à une simple industrie du spectacle. Mais il n’en poursuit pas moins son projet de porter à l’écran, sous son contrôle d'auteur-producteur, des scénarios originaux et des adaptations de ses romans, à commencer par Un roi sans divertissement, dont l’écriture du scénario lui demande plus d’un an de travail, avant qu’il n’en confie la mise en scène, fin 1962, à un jeune cinéaste : François Leterrier. Tourné dans des conditions difficiles en février-mars 1963, Un roi sans divertissement, interprété par Charles Vanel, Claude Giraud et Colette Renard, est l'œuvre majeure de la filmographie gionienne. Mais son échec commercial met un terme à la production d’autres films dont rêvait Giono, comme les adaptations du Hussard sur le toit et de Naissance de l’Odyssée avec Fernandel dans le rôle d’Ulysse. Au cours des années soixante, à la demande de ses amis producteurs Andrée Debar et Roger Duchet, Giono écrit plusieurs scénarios originaux, qui ne seront jamais tournés : Le Petit Garçon, La Femme au paon, Passage d'un poète, Contadour, Le Prêtre et la jeune malade. Ces scénarios très personnels témoignent de la fluidité de son imaginaire et introduisent des inventions formelles dans le domaine des rapports de l’image et du son ou du traitement de la temporalité cinématographique. Au cours des dernières années de sa vie, Giono écrit sur commande trois films qui seront, eux, réalisés : La Chevelure d’Atalante, mis en scène par Robert Mazoyer en 1966 ; 04, court-métrage dédié à la promotion des Basses-Alpes, dont il rédige et dit le commentaire en 1967, et un scénario adapté du roman de Jules Verne, L’Étoile du Sud (1968), dont le réalisateur, Sydney Hayers, ne tiendra guère compte.
L’œuvre cinématographique de Giono a accompagné sa création littéraire. Elle en épouse l’évolution, tout en prenant en compte les transformations techniques et les bouleversements esthétiques qui ont marqué l’histoire du cinéma. Ses écrits et réalisations pour le cinéma constituent, par ailleurs, un ensemble passionnant de variantes et de commentaires sur des épisodes, des thèmes, des personnages issus de son œuvre romanesque, qu’ils contribuent à éclairer, enrichir, prolonger.
Jacques Mény
Comme beaucoup d’écrivains de sa génération, Giono s’est passionné pour le cinéma. Mais il est l’un des rares à ne pas avoir renoncé en chemin au désir de mettre au service de son imaginaire ce nouvel outil de récit et de création d’images. Enfant, Giono découvre la magie des photographies animées à l'occasion de projections foraines données dans une épicerie de Manosque. De ce jour, le cinéma devient son spectacle favori. Pétris de contradictions, ses propos sur le cinéma révèlent un spectateur paradoxal, tour à tour exigeant ou « bon public ». Il considère le cinéma comme une « banque romanesque » à laquelle il ne demande que de le distraire en l’enchantant par une belle histoire. Mais il juge aussi ce divertissement « d’usage facile » car, à la différence du livre, le cinéma n’exige aucun effort d’interprétation chez le spectateur, qui ne fait que « regarder agir à sa place avec la certitude d'y trouver son compte ». Ses goûts portent Giono vers les films de genre : aventures, policier, burlesque (Chaplin, les Marx Brothers ou Hellzapoppin), fantastique et surtout western. Mais il est aussi attentif aux œuvres ambitieuses de cinéastes singuliers : Epstein, Gance, Cocteau, Buñuel, Capra, Ford, Vidor, Kurosawa, Hitchcock, Mankiewicz, Renoir, Guitry, Truffaut. Couronnement de sa longue vie de spectateur, Giono préside, en 1961, le jury du Festival de Cannes.
Les premiers contacts de Giono avec le milieu cinématographique coïncident avec les débuts de sa carrière littéraire. En 1929, Gide lui propose d’adapter lui-même Un de Baumugnes pour la compagnie de production « Le Film Parlant Français », qu’il veut lancer avec d’autres écrivains. La tentative de Gide échoue, mais la tentation du cinéma est née chez Giono. Elle ne le quittera plus. Il formera de nombreux projets avant les réalisations effectives des années cinquante et soixante. Et parallèlement à une activité cinématographique qu’il exercera dans de multiples directions, Giono va développer sur le cinéma une réflexion esthétique souvent pertinente et novatrice, que ce soit dans Triomphe de la vie, dans son Journal, ses préfaces, ses articles de presse, sa correspondance ou ses entretiens. Il faut noter qu’il lui consacre son seul texte de pure théorie : « Écriture et cinéma » (1963).
En avril 1931, à l’initiative du compositeur Maurice Jaubert et en collaboration avec le cinéaste d’avant-garde Alberto Cavalcanti, Giono écrit son premier scénario original : Le Signe du soleil. Mais le film ne sera pas tourné. En novembre 1932, il signe avec Marcel Pagnol un contrat pour l’adaptation au cinéma de ses premiers romans. S’il n’aime guère les films que Pagnol en tire, ceux-ci stimulent chez lui le désir de passer derrière la caméra pour mettre en œuvre sa propre conception d’un cinéma subjectif, poétique et lyrique. Pagnol lui en donne les moyens, en mettant à sa disposition le matériel et les techniciens avec lesquels il tourne, en décembre 1937, un court-métrage resté inachevé et dont les images sont perdues : Solitude. Dans ce film expérimental, sans visage et sans personnage, la caméra adopte le point de vue d’un homme marchant dans la solitude du plateau du Contadour enneigé. En 1938, Abel Gance approche Giono. Les deux créateurs partagent pacifisme, lyrisme et goût de l'épopée. De leur rencontre naît le projet d’un film inspiré de Deux cavaliers de l’orage, puis celui d’un scénario à la gloire de l’artisanat, que Giono n’écrit pas, mais qui lui sert de tremplin à la conception de son essai Triomphe de la vie (1941), où il rédige sous forme de scénario une suite à Regain, qui se veut une réplique critique au film de Pagnol. Les indications de mise en scène y prennent valeur de manifeste esthétique pour un « cinéma sauvage », inspiré par les films et les théories de l’avant-garde cinématographique française des années vingt.
Sensible à l’invention visuelle du cinéma muet, Giono conçoit alors le cinéma comme « un art de l’image » en quête d’une spécificité qui l’éloignerait du théâtre filmé. Ce cinéma formaliste met en œuvre des procédés qui n’ont jamais cessé de hanter la rêverie cinématographique de Giono : la surimpression, le ralenti, l’accéléré, la caméra subjective qui se substitue au regard du personnage. Giono rejoint encore l’avant-garde dans des projets de films sans visages, voire sans personnages, où les objets et le paysage jouent un rôle prépondérant. Il pense le cinéma comme un art sensoriel, qui doit toucher le spectateur aux sources primitives de l’émotion en lui jetant à la figure « les choses elles-mêmes », comme les sons qui sortent de l’harmonica d’Albin dans Un de Baumugnes. Formé à l’école de la salle de cinéma, Giono place le spectateur au centre du dispositif de la mise en scène cinématographique. Réfléchissant dans Triomphe de la vie à la manière dont un film pourrait « convaincre les spectateurs » de la grandeur du travail artisanal, il décline des procédés techniques inspirés des films d’Epstein et Gance, susceptibles de faire entrer ces spectateurs « dans le cœur, l’âme de l’artisan ». Cette conception d’un cinéma qu’il sait peu compatible avec le modèle dominant, Giono la développe encore dans son Journal en 1943, quand il rêve à ce qu’on pourrait « faire de nouveau et de fantastique au cinéma avec La Nausée de Sartre », une nouveauté qui serait « une rupture complète avec tout ce qui existe déjà au cinéma dans le sens fantastique et poétique ». Intuitivement, et précédant en cela les cinéastes de métier eux-mêmes, Giono pose, dès cette époque, les principes d'une utilisation poétique et dramatique de la couleur par sélection chromatique. En 1942, il adapte pour l’écran son roman Le Chant du monde et décide de réaliser le film lui-même. Une fois de plus, le projet s’enlise et le film ne se fait pas.
Après la Seconde Guerre mondiale, Giono s’éloigne temporairement du cinéma, auquel il revient en 1955, avec la commande d’un film sur la construction du barrage de Serre-Ponçon et l’aménagement hydroélectrique de la Durance. Sous son impulsion, ce qui n'était à l'origine qu'un documentaire devient une œuvre de fiction, mise en scène par François Villiers : L’Eau vive. Le film est présenté au Festival de Cannes en 1958, où Jean-Luc Godard et François Truffaut saluent la nouveauté du scénario de Giono qui, insatisfait de la réalisation d’un film dans lequel il s’est totalement engagé, décide de prendre en main sa carrière d’homme de cinéma en créant – projet récurrent depuis 1932 – sa propre compagnie de production cinématographique, adossée à la maison Gaumont qui lui ouvre grand ses portes. Parallèlement au tournage de L’Eau vive, Giono a conçu deux courts-métrages, également réalisés par François Villiers, Le Foulard de Smyrne (1958) et La Duchesse (1959), variations sur deux motifs présents dans le « cycle du Hussard » : l’invasion de la Provence par le choléra en 1832 et le brigandage légitimiste. S’il en a écrit l’argument et le commentaire, qu’il dit lui-même, Giono a également imposé ses choix de mise en scène, revenant à son ancienne idée d’un film sans visages, où la caméra et les objets tiennent la place des personnages.
S’éloignant de l’idée avant-gardiste d’un cinéma qui trouverait sa spécificité dans le refus du texte pour raconter une histoire par les seuls moyens de l’image, Giono met dorénavant en pratique un cinéma conteur, dont l’esthétique accorde une place prépondérante à la parole : « Je crois à l’importance du texte dans l’art de raconter une histoire par l’image », déclare-t-il à la presse. Cette nouvelle attitude rencontre les préoccupations de jeunes cinéastes pour lesquels, de Resnais à Godard en passant par Rohmer et Truffaut, « on peut faire du vrai cinéma avec des films qui parlent beaucoup » (É. Rohmer). Après avoir été proche du cinéma muet d’avant-garde, Giono est maintenant en phase avec la « nouvelle vague » cinématographique qui apparaît à la fin des années cinquante. Dans les deux cas, il est du côté de mouvements en rupture avec les conventions du cinéma majoritaire. S’il lui arrive de les railler, il voit aussi les « jeunes Turcs » de la « nouvelle vague » comme des « hors-la-loi modernes », qui se font leurs propres producteurs pour tourner avec des budgets modestes des films d’auteur, libres et originaux. Lui-même ne fait rien d’autre avec Crésus, dont il écrit le scénario en 1959, en même temps qu’il rédige Trois histoires pour la télévision, commandées par Louis Pauwels, et une adaptation de Platero et moi d’après Jiménez.
Malgré la caution de Gaumont et la présence de Fernandel, pour lequel le film est écrit, Crésus reste, aux yeux de Giono, une œuvre expérimentale. Il s’agit pour lui d’« être sur le chantier » pour résoudre des problèmes différents de ceux posés par le roman et de vérifier son intuition que « le texte même long a valeur de raccourci ». À l’origine, Crésus devait même n’être constitué que d’un long monologue de Fernandel, peut-être inspiré par la technique narrative de Guitry dans Le Roman d’un tricheur. Méditation sur « la misère du désir », ce film où la farce menace sans cesse de basculer dans le tragique est plus proche de Ionesco que de Pagnol. Tels les « miasmes délétères » du choléra, des billets de banque tombés du ciel contaminent les paysans des hauts plateaux et permettent à Giono de scruter avec jubilation les aspects les plus inquiétants de la nature humaine. Giono tourne Crésus sur le plateau du Contadour en mars-avril 1960. Claude Pinoteau est son conseiller technique, Costa-Gavras son assistant. Sortie sur les écrans le 21 septembre 1960, cette œuvre insolite reçoit un accueil mitigé de la part de la critique et déconcerte le public, qu'il s'agisse des admirateurs de Fernandel ou des lecteurs de Giono. Le temps a travaillé en faveur du film, que des critiques cinéphiles, comme Alain Riou ou Bertrand Tavernier, considèrent comme l’un des meilleurs de l’époque dans le cinéma français.
Sans doute blessé par l’incompréhension qui entoura la sortie de Crésus, Giono tient maintenant des propos très acerbes contre le cinéma, qu’il oppose à l’écriture, pour lui contester son statut d’art et le réduire à une simple industrie du spectacle. Mais il n’en poursuit pas moins son projet de porter à l’écran, sous son contrôle d'auteur-producteur, des scénarios originaux et des adaptations de ses romans, à commencer par Un roi sans divertissement, dont l’écriture du scénario lui demande plus d’un an de travail, avant qu’il n’en confie la mise en scène, fin 1962, à un jeune cinéaste : François Leterrier. Tourné dans des conditions difficiles en février-mars 1963, Un roi sans divertissement, interprété par Charles Vanel, Claude Giraud et Colette Renard, est l'œuvre majeure de la filmographie gionienne. Mais son échec commercial met un terme à la production d’autres films dont rêvait Giono, comme les adaptations du Hussard sur le toit et de Naissance de l’Odyssée avec Fernandel dans le rôle d’Ulysse. Au cours des années soixante, à la demande de ses amis producteurs Andrée Debar et Roger Duchet, Giono écrit plusieurs scénarios originaux, qui ne seront jamais tournés : Le Petit Garçon, La Femme au paon, Passage d'un poète, Contadour, Le Prêtre et la jeune malade. Ces scénarios très personnels témoignent de la fluidité de son imaginaire et introduisent des inventions formelles dans le domaine des rapports de l’image et du son ou du traitement de la temporalité cinématographique. Au cours des dernières années de sa vie, Giono écrit sur commande trois films qui seront, eux, réalisés : La Chevelure d’Atalante, mis en scène par Robert Mazoyer en 1966 ; 04, court-métrage dédié à la promotion des Basses-Alpes, dont il rédige et dit le commentaire en 1967, et un scénario adapté du roman de Jules Verne, L’Étoile du Sud (1968), dont le réalisateur, Sydney Hayers, ne tiendra guère compte.
L’œuvre cinématographique de Giono a accompagné sa création littéraire. Elle en épouse l’évolution, tout en prenant en compte les transformations techniques et les bouleversements esthétiques qui ont marqué l’histoire du cinéma. Ses écrits et réalisations pour le cinéma constituent, par ailleurs, un ensemble passionnant de variantes et de commentaires sur des épisodes, des thèmes, des personnages issus de son œuvre romanesque, qu’ils contribuent à éclairer, enrichir, prolonger.
Jacques Mény
FILMOGRAPHIE DE JEAN GIONO
ŒUVRES CINÉMATOGRAPHIQUES
1933
JOFROI, scénario, dialogues, réalisation et production de Marcel Pagnol, d’après la nouvelle de Jean Giono « Jofroi de la Maussan », in Solitude de la pitié (Gallimard). Musique : Vincent Scotto. Sortie : janvier 1934 au Clichy-Palace. Interprètes : Vincent Scotto, Charles Blavette, Annie Toinon, Henri Poupon, A. Robert, Tyran, Odette Roger. Durée : 48’.
1934
ANGÈLE, scénario, dialogues, réalisation et production de Marcel Pagnol, d’après Un de Baumugnes de Jean Giono (Grasset). Musique : Vincent Scotto. Première publique : Marseille, Odéon, 28 septembre 1934. Interprètes : Fernandel, Orane Demazis, Annie Toinon, Édouard Delmont, Jean Servais, Henri Poupon, Andrex, Blanche Poupon, Rellys, Darcelys, Charles Blavette. Durée : 2h13.
1937
REGAIN, scénario, dialogues, réalisation et production de Marcel Pagnol, d’après Regain de Jean Giono (Grasset). Musique : Arthur Honegger. Sortie : Paris, Marignan, fin octobre 1937. Interprètes : Gabriel Gabrio, Orane Demazis, Marguerite Moreno, Fernandel, Robert Le Vigan, Charles Blavette, Édouard Delmont, Milly Mathis, Henri Poupon, Odette Roger, Paul Dullac, Fernand Charpin. Durée : 2h.
1937
SOLITUDE, court-métrage inachevé, texte et réalisation de Jean Giono. Commentaire tiré du Poids du ciel. Tournage : décembre 1937 au Contadour. Production : Marcel Pagnol.
1938
LA FEMME DU BOULANGER, scénario, dialogues, réalisation et production de Marcel Pagnol, d’après un épisode de Jean le Bleu de Jean Giono (Grasset). Musique : Vincent Scotto. Sortie : Paris, Marivaux, septembre 1938. Interprètes : Raimu, Ginette Leclerc, Alida Rouffe, Odette Roger, Fernand Charpin, Charles Moulin, Robert Vattier, Édouard Delmont, Charles Blavette, Robert Bassac, Maupi. Durée : 2h10’.
1949
LE BOUT DE LA ROUTE, adaptation et dialogues de Robert Eyquem d'après la pièce de Jean Giono (Gallimard), réalisation et production d’Émile Couzinet, tourné dans les Pyrénées et à Bordeaux. Musique : Vincent Scotto. Sortie : Paris, Impérial, 7 décembre 1949. Interprètes : José Luccioni, Mona Dol, Marie Kalf, France Descaut, Georges Galley, Micheline Labourot. Durée : 85’.
1957
LE FOULARD DE SMYRNE, scénario original et commentaire de Jean Giono, dit par l’auteur. Réalisation : François Villiers. Musique : Lasry-Bashet. Production : Les Films Caravelle (Claude Clert). Durée : 12’.
1958
L'EAU VIVE, scénario original et dialogues de Jean Giono, en collaboration avec Alain Allioux. Réalisation : François Villiers. Musique : Guy Béart. Production : Les Films Caravelle (Claude Clert). Distribution : Gaumont. Interprètes : Pascale Audret, Charles Blavette, Pierre Moncorbier, Andrée Debar, Milly Mathis, Harry Max, Jean-Marie Serreau, Hubert de Lapparent. Tournage : été 1956 - été 1957-1958. Première mondiale au Festival de Cannes : 5 mai 1958. Sortie : Paris, 13 juin 1958. Durée : 95’.
1959
LA DUCHESSE, scénario original et commentaire de Jean Giono, dit par l’auteur. Réalisation : François Villiers. Musique : Jacques Bondon. Production : Les Films Caravelle (Claude Clert). Durée : 9’.
1960
CRÉSUS, scénario, dialogues et mise en scène de Jean Giono. Conseiller technique : Claude Pinoteau, assisté de Bernard Paul et Costa-Gavras. Musique : Joseph Kosma. Production : Les Films Jean Giono. Distribution : Gaumont. Édition DVD, 2004 : production CinéGénération, diffusion GCTHV. Interprètes : Fernandel, Marcelle Ranson, Rellys, Paul Préboist, Sylvie, Olivier Hussenot, Pierre Repp. Tournage : 14 mars - 26 avril 1960. Sortie : Paris, Ambassade et Richelieu, 21 septembre 1960. Durée : 1h40.
1961
L'ART DE VIVRE, scénario de Jean Giono et Alain Allioux, commentaire écrit et dit par Jean Giono. Réalisation : Édouard Berne. Musique : Jacques Bondon. Production : Les Films Caravelle (Claude Clert). Interprètes : Jean-Pierre Aumont et Françoise Fabian. Durée : 15’.
1963
LES GRANDS CHEMINS, scénario de Pierre La Salle et Christian Marquand, d’après le roman de Jean Giono (Gallimard). Réalisation : Christian Marquand. Conseiller technique : Roger Vadim. Musique : Michel Magne. Production : Les Films Copernic. Sortie : Paris, Colisée et Marivaux, 1er juillet 1963. Interprètes : Robert Hossein, Renato Salvadori, Anouk Aimée, Jean Lefèvre, Serge Marquand, Fernand Sardou, Henri Attal. Durée : 92’.
UN ROI SANS DIVERTISSEMENT, scénario et dialogues de Jean Giono, d’après son roman (Gallimard). Réalisation : François Leterrier. Musique : Maurice Jarre. Complainte de Jacques Brel. Production : Les Films Jean Giono. Distribution : Gaumont. Édition DVD, 2004, Production CinéGénération. Diffusion GCTHV. Tournage en Aubrac : février-mars 1963. Sortie : Paris, Biarritz, Ursulines, Impérial, 30 août 1963. Interprètes : Claude Giraud, Charles Vanel, Colette Renard, Pierre Repp, Albert Rémy, René Blancard. Durée : 85’.
1965
LE CHANT DU MONDE, scénario et réalisation de Marcel Camus, d’après le roman de Jean Giono (Gallimard). Musique : André Hossein. Production : Orphée Arts. Sortie : Paris, Wepler, Marignan, Berlitz, 7 octobre 1965. Interprètes : Charles Vanel, Hardy Krüger, Catherine Deneuve, Marilu Tolo, André Lawrence, Serge Marquand, Michel Vitold, Ginette Leclerc, Christian Marin, Pierre Tornade, Reinhardt Kolledehoff. Durée : 105’.
1966
LA CHEVELURE D'ATALANTE, scénario original et dialogues de Jean Giono. Réalisation : Robert Mazoyer. Production : Pierre Gérin, Europe1-Télévision, collection "Les Provinces françaises". Interprètes : Hénia Suchard et Maurice Poli. Durée : 30’.
1968
DAKAR QUE J'AIME, court-métrage, commentaire de Jean Giono, dit par Sophie Desmarets. Production : Roger Duchet, EuroFranceFilm.
LES TRAVAUX ET LES JOURS, court-métrage, commentaire de Jean Giono, dit par Sophie Desmarets. Production : Roger Duchet, EuroFranceFilm.
04, court-métrage, commentaire écrit et dit par Jean Giono, images et réalisation : Marcel Seren. Musique : Vivaldi. Production Cinéson (Cannes) pour la Chambre de Commerce de Digne et des Basses-Alpes. Première présentation à Manosque : 13 février 1968. Durée : 20’.
1969
L'ÉTOILE DU SUD, adaptation et scénario de Jean Giono et Marcel Jullian, d’après le roman de Jules Verne. Réalisation : Sydney Hayers. Musique : Georges Garvarentz. Production : Euro France Films (Roger Duchet). Tournage au Sénégal : de février à avril 1968. Sortie : Paris, 14 février 1969. Interprètes : George Segal, Ursula Andress, Orson Welles, Michel Constantin, Georges Géret. Durée : 1h45’.
1984
LES CAVALIERS DE L'ORAGE, scénario de Gérard Vergez et Daniel Boulanger, inspiré et librement adapté du roman de Jean Giono (Gallimard). Réalisation : Gérard Vergez. Production : Carthago Films. Sortie : 15 février 1984. Interprètes : Marlène Jobert, Gérard Klein, Wadek Stanczack, Vittorio Mezzogiorno. Durée : 1h40’.
1987
L'HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES, court-métrage d’animation, d’après le récit de Jean Giono (Gallimard). Scénario, dessins et réalisation de Frédéric Back. Production : Radio-Canada. Distribution : Les Films du Paradoxe. Texte dit par Philippe Noiret (version française) et Christopher Plummer (version anglaise). Présentation au Festival de Cannes 1987. Oscar à Hollywood en 1987. Sortie : Paris, 4 décembre 1991. Durée : 30’.
1989
DER MANN MIT DEN BÄUMEN, scénario, prise de vues et réalisation de Werner Kubny d'après L’Homme qui plantait des arbres de Jean Giono (Gallimard). Interprète : Franz Bulin. Durée : 81’.
1995
LE HUSSARD SUR LE TOIT, scénario et adaptation de Jean-Paul Rappeneau, Nina Companeez et Jean-Claude Carrière, d’après le roman de Jean Giono (Gallimard). Réalisation : Jean-Paul Rappeneau. Tournage : été et automne 1994. Production : Hachette Première-René Cleitmann. Sortie : 20 septembre 1995. Interprètes : Juliette Binoche, Olivier Martinez, Claudio Amendola, Pierre Arditi, Isabelle Carré, François Cluzet, Jean Yanne, Gérard Depardieu. Durée : 2h04’.
CHAMP D'HONNEUR, d’après deux chapitres du roman de Jean Giono Le Grand Troupeau (Gallimard). Adaptation et réalisation : Guillaume Mény. Production : INSAS (Bruxelles). Durée : 10’.
2001
LES ÂMES FORTES, scénario et adaptation d’Alexandre Astruc, Éric Neuhoff, Alain Majani d’Inguimbert et Mitchell Hooper, d’après le roman de Jean Giono (Gallimard). Réalisation : Raoul Ruiz. Production : MDI Productions - Les Films du Lendemain. Sortie : Festival de Cannes, 20 mai 2001. Interprètes : Laetitia Casta, Arielle Dombasle, John Malkovich, Frédéric Diefenthal, Édith Scob, Charles Berling, Johan Leysen, Christian Vadim. Durée : 2h.
2006
PRÉLUDE DE PAN, nouvelle de Jean Giono, recueillie dans Solitude de la pitié (Gallimard). Réalisation et musique de Miquéu Montanaro, avec Paul Crauchet. Durée : 40’. Diffusion en DVD : Éditions de l’Astronome.
2014
PAN OU LA NATURE DE L’HOMME, film d’animation d’Éric Vanz de Godoy, production Quichotte production.
ŒUVRES TÉLÉVISUELLES DE FICTION
1973
LE DÉSERTEUR, adaptation d’André Blanc, d’après le récit de Jean Giono (Gallimard). Réalisation : Alain Boudet. Tournage dans le Valais en juin 1972. Diffusé le 29 mai 1973 (ORTF-Troisième chaîne) et le 1er juin 1973 (Télévision suisse romande). Interprète : Maurice Garrel. Durée : 58’.
1974
LE VOYAGE EN CALÈCHE, pièce de Jean Giono, adaptation de Jean-Pierre Grenier, réalisation de Claude Barma. Diffusion le 5 avril 1974 (ORTF-Deuxième chaîne). Interprètes : Danièle Lebrun, José-Maria Flotats, Benoist Briones, Sady Rebbot, André Luguet, Jean-Claude Sachot. Durée : 1h52’.
1979
JEAN LE BLEU, adaptation et scénario d’Hélène Martin et Solange Noah, d’après le roman de Jean Giono (Grasset). Réalisation : Hélène Martin. Diffusion : 15 septembre 1979 (Antenne 2). Interprètes : Paul Savatier, Ginger Salkin, David Salkin, Geneviève M'Nich, Jean-Paul Farré, Michel Robin, Paulette Dubost, Georges Trillat, Jean-Pierre Sentier, Yvon Sarray, Aline Bertrand. Durée : 1h45’.
1980
COLLINE, adaptation et réalisation de Lazare Iglésis, d’après le roman de Jean Giono (Grasset). Production Telfrance. Diffusion : 8 octobre 1980 (TF I). Interprètes : Paul Crauchet, Yves Favier, Armand Meffre, Marie Cécora, Louise Roblin, Guy Saint-Jean, Raoul Curet, Jean Toscan. Durée : 1h 27’.
1981
FAUST AU VILLAGE, adaptation et réalisation de Jean-Pierre Prévost, d’après la nouvelle de Jean Giono (Gallimard). Production : Antenne 2. Diffusion : 20 avril 1981 (Antenne 2). Interprètes : Fred Personne, François Marthouret. Durée : 40’.
1990
JOFROI DE LA MAUSSAN, adaptation, dialogues et réalisation de Marcel Bluwal, d’après la nouvelle de Jean Giono, « Jofroi de la Maussan », in Solitude de la pitié (Gallimard). Série L'Ami Giono, production Pierre Grimblat-Hamster. Diffusion : le 11 mai 1990 (Antenne 2). Interprètes : Jacques Dufilho, Jacques Serres, Jacques Boudet, André Dupont, Marguerite Lafore, Armand Meffre, Bruno Raffaelli. Durée : 53’.
ENNEMONDE, adaptation et réalisation de Claude Santelli, d’après le roman de Jean Giono (Gallimard). Série L'Ami Giono, production Pierre Grimblat-Hamster. Diffusion Antenne 2 : le 18 mai 1990. Interprètes : Jeanne Moreau, André Marcon, Thierry Fortineau, Marie-Hélène Dasté, Charles Moulin. Durée : 67’.
SOLITUDE DE LA PITIÉ, adaptation, dialogues et réalisation de Marcel Bluwal, d’après la nouvelle de Jean Giono (Gallimard). Série L'Ami Giono, production Pierre Grimblat-Hamster. Diffusion : le 25 mai 1990 (Antenne 2). Interprètes : Roger Souza, Armand Meffre, Bernard Fresson, Marguerite Lafore. Durée : 52’.
HONORATO, adaptation, dialogues et réalisation de Marcel Bluwal, d’après la nouvelle de Jean Giono, in Cœurs, passions, caractères (Gallimard). Série L'Ami Giono, production Pierre Grimblat-Hamster. Diffusion : le 1er juin 1990 (Antenne 2). Interprètes : Danièle Lebrun, Luciano Bartoli, Béatrice Agenin, Jean Franval, Bruno Raffaelli. Durée : 52’.
IVAN IVANOVITCH KOSSIAKOF, adaptation et dialogues de Fabrice Cazeneuve et Christian Rullier, d’après la nouvelle de Jean Giono, in Solitude de la pitié (Gallimard). Réalisation : Fabrice Cazeneuve. Série L'Ami Giono, production Pierre Grimblat-Hamster. Diffusion : le 8 juin 1990 (Antenne 2). Interprètes : Jacques Bonnafé, Piotr Shivak, Alexandre Arbatt, Bruno Glarel, Camille Granville. Durée : 54’.
LE DÉSERTEUR, adaptation, dialogues et réalisation de Gérard Mordillat, d’après le récit de Jean Giono (Gallimard). Série L'Ami Giono, production Pierre Grimblat-Hamster. Diffusion : le 15 juin 1990 (Antenne 2). Interprètes : Jean-Pierre Bisson, Jean-Claude Adelin, Christine Pascal, Jacques Pater, Danièle Delorme. Durée : 52’.
ENTRETIENS FILMÉS AVEC JEAN GIONO
1959
À Manosque avec Jean Giono, réalisation de Michel Mitrani. Série « Plaisir des Arts », RTF, diffusion le 25 mai 1959. Giono parle des peintres J.-C. Sardou, Lucien Jacques, Monticelli. Durée : 11’.
Giono parle de Bernard Buffet, réalisation de Michel Mitrani. Série « Plaisir des Arts », RTF, diffusion le 27 juillet 1959. Durée : 8’.
Entretien avec Jean Giono par Louis Pauwels, réalisation Lazare Iglésis. Série « En français dans le texte ». RTF, diffusion le 27 septembre 1959. Durée : 12’.
1961
Giono et le roman policier, entretien avec Jacques Mousseau. Série « En français dans le texte ». RTF, diffusion le 21 septembre 1961. Durée : 4’.
1963
Les Gens de lettres, court-métrage d’Henri Champetier. Production : Pathé-Journal. Durée : 3’.
Itinéraire de Manosque à Bargemon, entretien avec Jean Giono par Jean-Pierre Cuny. Série « Point d'interrogation », Télé-Monte-Carlo. Durée : 25’.
Entretien avec Jean Giono par Pierre Dumayet à propos du Désastre de Pavie. Réalisation de Jean Prat. Émission « Lectures pour tous ». RTF, diffusion le 28 août 1963. Durée : 9’.
1964
Portrait-souvenir : Stendhal. Émission de Roger Stéphane. Réalisation : Jacques Demeure. RTF, diffusion le 5 mai 1964. Giono, dans son bureau, commente l'œuvre de Stendhal. Durée : 28’.
1965
La Nuit écoute, émission de Claude Santelli. Réalisation : Jean Bertho. ORTF, diffusion le 25 décembre 1965. Durée : 24’.
1969
À la rencontre de Jean Giono, entretien avec Jean Giono par Maguy Roubaud. Réalisation : Jacques Ordinès. ORTF-Marseille, diffusion le 25 octobre 1969. Durée : 18’.
FILMS DOCUMENTAIRES ET ÉMISSIONS DE TÉLÉVISION
1943
MANOSQUE, PAYS DE JEAN GIONO, scénario et réalisation de Georges Régnier. Production : CATJC. Sortie : Paris, Cinéma des Champs-Élysées, 15 septembre 1943. Durée : 20’.
1957
GIONO DES HAUTS-PLATEAUX, réalisation de Pierre Goût. Commentaire dit par Roger Rudel. Production : Cocinor. Durée : 19’.
1970
ITINÉRAIRE DU HUSSARD, écrit par Jean Carrière et Frédéric-Jacques Temple. Réalisation : Philippe Lifchitz. ORTF - 2e chaîne, diffusion le 7 mars 1970.
1971
GIONO OU LE TRIOMPHE DE LA VIE, émission d’Hélène Martin. Série « Plain Chant ». Réalisation : Philippe Laïk. ORTF, diffusion le 13 novembre 1971. Durée : 52’
1978
LA CINÉMATOGRAPHIE DE JEAN GIONO, émission de Pierre Cordelier. Réalisation : Jacques Ordinès. Série « Cinéma du soleil ». France 3, diffusion le 28 mai 1978.
1980
LA RAGE DE LIRE, « Spécial Giono », émission de Georges Suffert avec Robert Ricatte, Jean-Pierre Rudin, Pierre Magnan, Jacques Mény. TF1, diffusion le 15 octobre 1980.
1981
ITINÉRAIRE DE JEAN GIONO, réalisation de Jean-Pierre Prévost. Série « Fenêtre sur... ». Antenne 2, diffusion le 20 avril 1981. Avec Élise Giono, Henri Fluchère, Pierre Citron. Durée : 30’.
1982
JEAN GIONO OU LE VOYAGEUR IMMOBILE, écrit et réalisé par Jacques Mény sur une idée de François Richaudeau. TF1, diffusion le 6 janvier 1982. Interprètes : Marcel Maréchal, Philippe Bianco, Robert Cantarella, Raymond Jourdan. Durée : 33’.
JEAN GIONO OU UN DIVERTISSEMENT DE ROI, écrit et réalisé par Jacques Mény. Conseillère artistique : Aline Giono. France 3, diffusion le 9 juillet 1982. Interprète : Pierre Vaneck. Avec la participation de Sylvie Durbet-Giono, Serge Fiorio, Édith Berger, Hugues Roidot, Pierre Citron, Michel Servin, Robert Ricatte, Alphonse Boudard, Bernard Clavel, François Nourrissier. Durée : 62’.
1986
JEAN GIONO PAR LUI-MÊME, réalisation Jacques Mény. Série « Projection privée » de Marcel Jullian et Pierre-André Boutang. France 2, diffusion le 13 avril 1986. Durée : 9’.
1989
ENTRETIEN AVEC ÉLISE GIONO, réalisation Jacques Mény. Émission « Ex-Libris » de Patrick Poivre d'Arvor. TF1, diffusion le 14 juin 1989. Durée : 6’.
JEAN GIONO ET LE PACIFISME, entretien avec Pierre Citron. Réalisation : Jacques Mény. Série « Océaniques-Le Magazine ». FR3, diffusion le 25 juin 1989. Durée : 13’.
1995
UN SIÈCLE D’ÉCRIVAINS : JEAN GIONO, collection dirigée par Bernard Rapp. Réalisation : Claude Santelli. Textes dits par Pierre Arditi. FR3, diffusion le 29 mars 1995. Durée : 50’.
LE MYSTÈRE GIONO, écrit et réalisé par Jacques Mény. Avec la participation de Claude Giraud. Entretiens avec Sylvie Durbet-Giono, Pierrre Citron, Jacques Chabot. Coproduction La Sept Arte - INA Entreprise. ARTE, diffusion le 5 septembre 1995. Durée : 62’.
AU COMBLE DU BONHEUR, écrit et réalisé par Jacques Mény. Coproduction La Sept Arte - INA Entreprise. ARTE, diffusion le 5 septembre 1995. Durée : 30’.
« BOUILLON DE CULTURE », émission de Bernard Pivot. Autour du film Le Hussard sur le toit, avec Sylvie Durbet-Giono, Jean-Paul Rappeneau, Juliette Binoche et Bertrand Poirot-Delpech. France 2, diffusion le 15 septembre 1995.
1996
PISANELLO VISITÉ PAR GIONO, documentaire de Jean-Christophe Ballot, d'après le texte de Voyage en Italie de Jean Giono (Gallimard). Coproduction : Le Musée du Louvre, Paris-Première, Les Films d'Ici. Diffusion : 1996 (Paris Première). Durée : 24’.
1998
DU ROMAN AU FILM, À PROPOS DU HUSSARD SUR LE TOIT, film de Marie Berthélius et Roger Narbonne sur l'adaptation et le tournage du Hussard sur le toit par Jean-Paul Rappeneau. France 2, diffusion le 25 mars 1998. Durée : 51’.
2004
LE CINÉMA DE JEAN GIONO, écrit et réalisé par Jacques Mény. Avec la participation de Claude Pinoteau, François Leterrier, Alexandre Astruc, Sylvie Durbet-Giono, Henri Dariès, Thierry Dehayes, Alain Riou. Ciné Cinéma Classic, diffusion le 26 avril 2008. Durée : 52’.
2020
GIONO, UNE ÂME FORTE, documentaire écrit et réalisé par Fabrice Gardel. France 3, diffusion le 8 octobre 2020. Durée : 52’.
SCÉNARIOS DE JEAN GIONO NON TOURNÉS
1931
LE SIGNE DU SOLEIL, scénario original, écrit en collaboration avec le réalisateur Alberto Cavalcanti et le compositeur Maurice Jaubert. Publication : Bulletin des Amis de Jean Giono n° 51, 1999.
1942
LE CHANT DU MONDE, adaptation et découpage technique de Jean Giono, d’après son roman Le Chant du monde (Gallimard). Publication : Giono, Œuvres cinématographiques I, Cahiers du cinéma - Gallimard, 1980.
1955
LA RÉVOLUTION FRANÇAISE, synopsis à l’intention de Raymond Rouleau. Inédit.
1958
LE HUSSARD SUR LE TOIT, synopsis de Jean Giono d’après son roman. Publication : Œuvres romanesques complètes, IV, Bibliothèque de la Pléiade, 1977.
1959
TROIS HISTOIRES POUR LA TÉLÉVISION, scénario original. Publication in Giono, Œuvres cinématographiques I, Cahiers du cinéma - Gallimard, 1980.
PLATERO ET MOI, scénario adapté du poème de Juan Ramón Jiménez. Publication partielle : Les Cahiers de l’Artisan n° 54 et n° 55. Édition complète par Dominique Bonnet dans son ouvrage Jean Giono y Platero y Yo. Un guión para el cine, Université de Huelva-Fondation Juan Ramón Jiménez, 2008.
1961
LE PETIT GARCON, scénario original. Publication : Revue Giono 1, 2007.
LE PRÊTRE ET LA JEUNE MALADE, synopsis. Publication Bulletin des Amis de Jean Giono n° 54, 2000.
1963
PASSAGE D’UN POÈTE, scénario original. Publication : Bulletin des Amis de Jean Giono n° 24, 1985.
CONTADOUR, scénario original. Publication : Bulletin des Amis de Jean Giono n° 55, 2001.
1966
L’OR, scénario original. Publication : Bulletin des Amis de Jean Giono n° 12, 1979.
ŒUVRES CINÉMATOGRAPHIQUES
1933
JOFROI, scénario, dialogues, réalisation et production de Marcel Pagnol, d’après la nouvelle de Jean Giono « Jofroi de la Maussan », in Solitude de la pitié (Gallimard). Musique : Vincent Scotto. Sortie : janvier 1934 au Clichy-Palace. Interprètes : Vincent Scotto, Charles Blavette, Annie Toinon, Henri Poupon, A. Robert, Tyran, Odette Roger. Durée : 48’.
1934
ANGÈLE, scénario, dialogues, réalisation et production de Marcel Pagnol, d’après Un de Baumugnes de Jean Giono (Grasset). Musique : Vincent Scotto. Première publique : Marseille, Odéon, 28 septembre 1934. Interprètes : Fernandel, Orane Demazis, Annie Toinon, Édouard Delmont, Jean Servais, Henri Poupon, Andrex, Blanche Poupon, Rellys, Darcelys, Charles Blavette. Durée : 2h13.
1937
REGAIN, scénario, dialogues, réalisation et production de Marcel Pagnol, d’après Regain de Jean Giono (Grasset). Musique : Arthur Honegger. Sortie : Paris, Marignan, fin octobre 1937. Interprètes : Gabriel Gabrio, Orane Demazis, Marguerite Moreno, Fernandel, Robert Le Vigan, Charles Blavette, Édouard Delmont, Milly Mathis, Henri Poupon, Odette Roger, Paul Dullac, Fernand Charpin. Durée : 2h.
1937
SOLITUDE, court-métrage inachevé, texte et réalisation de Jean Giono. Commentaire tiré du Poids du ciel. Tournage : décembre 1937 au Contadour. Production : Marcel Pagnol.
1938
LA FEMME DU BOULANGER, scénario, dialogues, réalisation et production de Marcel Pagnol, d’après un épisode de Jean le Bleu de Jean Giono (Grasset). Musique : Vincent Scotto. Sortie : Paris, Marivaux, septembre 1938. Interprètes : Raimu, Ginette Leclerc, Alida Rouffe, Odette Roger, Fernand Charpin, Charles Moulin, Robert Vattier, Édouard Delmont, Charles Blavette, Robert Bassac, Maupi. Durée : 2h10’.
1949
LE BOUT DE LA ROUTE, adaptation et dialogues de Robert Eyquem d'après la pièce de Jean Giono (Gallimard), réalisation et production d’Émile Couzinet, tourné dans les Pyrénées et à Bordeaux. Musique : Vincent Scotto. Sortie : Paris, Impérial, 7 décembre 1949. Interprètes : José Luccioni, Mona Dol, Marie Kalf, France Descaut, Georges Galley, Micheline Labourot. Durée : 85’.
1957
LE FOULARD DE SMYRNE, scénario original et commentaire de Jean Giono, dit par l’auteur. Réalisation : François Villiers. Musique : Lasry-Bashet. Production : Les Films Caravelle (Claude Clert). Durée : 12’.
1958
L'EAU VIVE, scénario original et dialogues de Jean Giono, en collaboration avec Alain Allioux. Réalisation : François Villiers. Musique : Guy Béart. Production : Les Films Caravelle (Claude Clert). Distribution : Gaumont. Interprètes : Pascale Audret, Charles Blavette, Pierre Moncorbier, Andrée Debar, Milly Mathis, Harry Max, Jean-Marie Serreau, Hubert de Lapparent. Tournage : été 1956 - été 1957-1958. Première mondiale au Festival de Cannes : 5 mai 1958. Sortie : Paris, 13 juin 1958. Durée : 95’.
1959
LA DUCHESSE, scénario original et commentaire de Jean Giono, dit par l’auteur. Réalisation : François Villiers. Musique : Jacques Bondon. Production : Les Films Caravelle (Claude Clert). Durée : 9’.
1960
CRÉSUS, scénario, dialogues et mise en scène de Jean Giono. Conseiller technique : Claude Pinoteau, assisté de Bernard Paul et Costa-Gavras. Musique : Joseph Kosma. Production : Les Films Jean Giono. Distribution : Gaumont. Édition DVD, 2004 : production CinéGénération, diffusion GCTHV. Interprètes : Fernandel, Marcelle Ranson, Rellys, Paul Préboist, Sylvie, Olivier Hussenot, Pierre Repp. Tournage : 14 mars - 26 avril 1960. Sortie : Paris, Ambassade et Richelieu, 21 septembre 1960. Durée : 1h40.
1961
L'ART DE VIVRE, scénario de Jean Giono et Alain Allioux, commentaire écrit et dit par Jean Giono. Réalisation : Édouard Berne. Musique : Jacques Bondon. Production : Les Films Caravelle (Claude Clert). Interprètes : Jean-Pierre Aumont et Françoise Fabian. Durée : 15’.
1963
LES GRANDS CHEMINS, scénario de Pierre La Salle et Christian Marquand, d’après le roman de Jean Giono (Gallimard). Réalisation : Christian Marquand. Conseiller technique : Roger Vadim. Musique : Michel Magne. Production : Les Films Copernic. Sortie : Paris, Colisée et Marivaux, 1er juillet 1963. Interprètes : Robert Hossein, Renato Salvadori, Anouk Aimée, Jean Lefèvre, Serge Marquand, Fernand Sardou, Henri Attal. Durée : 92’.
UN ROI SANS DIVERTISSEMENT, scénario et dialogues de Jean Giono, d’après son roman (Gallimard). Réalisation : François Leterrier. Musique : Maurice Jarre. Complainte de Jacques Brel. Production : Les Films Jean Giono. Distribution : Gaumont. Édition DVD, 2004, Production CinéGénération. Diffusion GCTHV. Tournage en Aubrac : février-mars 1963. Sortie : Paris, Biarritz, Ursulines, Impérial, 30 août 1963. Interprètes : Claude Giraud, Charles Vanel, Colette Renard, Pierre Repp, Albert Rémy, René Blancard. Durée : 85’.
1965
LE CHANT DU MONDE, scénario et réalisation de Marcel Camus, d’après le roman de Jean Giono (Gallimard). Musique : André Hossein. Production : Orphée Arts. Sortie : Paris, Wepler, Marignan, Berlitz, 7 octobre 1965. Interprètes : Charles Vanel, Hardy Krüger, Catherine Deneuve, Marilu Tolo, André Lawrence, Serge Marquand, Michel Vitold, Ginette Leclerc, Christian Marin, Pierre Tornade, Reinhardt Kolledehoff. Durée : 105’.
1966
LA CHEVELURE D'ATALANTE, scénario original et dialogues de Jean Giono. Réalisation : Robert Mazoyer. Production : Pierre Gérin, Europe1-Télévision, collection "Les Provinces françaises". Interprètes : Hénia Suchard et Maurice Poli. Durée : 30’.
1968
DAKAR QUE J'AIME, court-métrage, commentaire de Jean Giono, dit par Sophie Desmarets. Production : Roger Duchet, EuroFranceFilm.
LES TRAVAUX ET LES JOURS, court-métrage, commentaire de Jean Giono, dit par Sophie Desmarets. Production : Roger Duchet, EuroFranceFilm.
04, court-métrage, commentaire écrit et dit par Jean Giono, images et réalisation : Marcel Seren. Musique : Vivaldi. Production Cinéson (Cannes) pour la Chambre de Commerce de Digne et des Basses-Alpes. Première présentation à Manosque : 13 février 1968. Durée : 20’.
1969
L'ÉTOILE DU SUD, adaptation et scénario de Jean Giono et Marcel Jullian, d’après le roman de Jules Verne. Réalisation : Sydney Hayers. Musique : Georges Garvarentz. Production : Euro France Films (Roger Duchet). Tournage au Sénégal : de février à avril 1968. Sortie : Paris, 14 février 1969. Interprètes : George Segal, Ursula Andress, Orson Welles, Michel Constantin, Georges Géret. Durée : 1h45’.
1984
LES CAVALIERS DE L'ORAGE, scénario de Gérard Vergez et Daniel Boulanger, inspiré et librement adapté du roman de Jean Giono (Gallimard). Réalisation : Gérard Vergez. Production : Carthago Films. Sortie : 15 février 1984. Interprètes : Marlène Jobert, Gérard Klein, Wadek Stanczack, Vittorio Mezzogiorno. Durée : 1h40’.
1987
L'HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES, court-métrage d’animation, d’après le récit de Jean Giono (Gallimard). Scénario, dessins et réalisation de Frédéric Back. Production : Radio-Canada. Distribution : Les Films du Paradoxe. Texte dit par Philippe Noiret (version française) et Christopher Plummer (version anglaise). Présentation au Festival de Cannes 1987. Oscar à Hollywood en 1987. Sortie : Paris, 4 décembre 1991. Durée : 30’.
1989
DER MANN MIT DEN BÄUMEN, scénario, prise de vues et réalisation de Werner Kubny d'après L’Homme qui plantait des arbres de Jean Giono (Gallimard). Interprète : Franz Bulin. Durée : 81’.
1995
LE HUSSARD SUR LE TOIT, scénario et adaptation de Jean-Paul Rappeneau, Nina Companeez et Jean-Claude Carrière, d’après le roman de Jean Giono (Gallimard). Réalisation : Jean-Paul Rappeneau. Tournage : été et automne 1994. Production : Hachette Première-René Cleitmann. Sortie : 20 septembre 1995. Interprètes : Juliette Binoche, Olivier Martinez, Claudio Amendola, Pierre Arditi, Isabelle Carré, François Cluzet, Jean Yanne, Gérard Depardieu. Durée : 2h04’.
CHAMP D'HONNEUR, d’après deux chapitres du roman de Jean Giono Le Grand Troupeau (Gallimard). Adaptation et réalisation : Guillaume Mény. Production : INSAS (Bruxelles). Durée : 10’.
2001
LES ÂMES FORTES, scénario et adaptation d’Alexandre Astruc, Éric Neuhoff, Alain Majani d’Inguimbert et Mitchell Hooper, d’après le roman de Jean Giono (Gallimard). Réalisation : Raoul Ruiz. Production : MDI Productions - Les Films du Lendemain. Sortie : Festival de Cannes, 20 mai 2001. Interprètes : Laetitia Casta, Arielle Dombasle, John Malkovich, Frédéric Diefenthal, Édith Scob, Charles Berling, Johan Leysen, Christian Vadim. Durée : 2h.
2006
PRÉLUDE DE PAN, nouvelle de Jean Giono, recueillie dans Solitude de la pitié (Gallimard). Réalisation et musique de Miquéu Montanaro, avec Paul Crauchet. Durée : 40’. Diffusion en DVD : Éditions de l’Astronome.
2014
PAN OU LA NATURE DE L’HOMME, film d’animation d’Éric Vanz de Godoy, production Quichotte production.
ŒUVRES TÉLÉVISUELLES DE FICTION
1973
LE DÉSERTEUR, adaptation d’André Blanc, d’après le récit de Jean Giono (Gallimard). Réalisation : Alain Boudet. Tournage dans le Valais en juin 1972. Diffusé le 29 mai 1973 (ORTF-Troisième chaîne) et le 1er juin 1973 (Télévision suisse romande). Interprète : Maurice Garrel. Durée : 58’.
1974
LE VOYAGE EN CALÈCHE, pièce de Jean Giono, adaptation de Jean-Pierre Grenier, réalisation de Claude Barma. Diffusion le 5 avril 1974 (ORTF-Deuxième chaîne). Interprètes : Danièle Lebrun, José-Maria Flotats, Benoist Briones, Sady Rebbot, André Luguet, Jean-Claude Sachot. Durée : 1h52’.
1979
JEAN LE BLEU, adaptation et scénario d’Hélène Martin et Solange Noah, d’après le roman de Jean Giono (Grasset). Réalisation : Hélène Martin. Diffusion : 15 septembre 1979 (Antenne 2). Interprètes : Paul Savatier, Ginger Salkin, David Salkin, Geneviève M'Nich, Jean-Paul Farré, Michel Robin, Paulette Dubost, Georges Trillat, Jean-Pierre Sentier, Yvon Sarray, Aline Bertrand. Durée : 1h45’.
1980
COLLINE, adaptation et réalisation de Lazare Iglésis, d’après le roman de Jean Giono (Grasset). Production Telfrance. Diffusion : 8 octobre 1980 (TF I). Interprètes : Paul Crauchet, Yves Favier, Armand Meffre, Marie Cécora, Louise Roblin, Guy Saint-Jean, Raoul Curet, Jean Toscan. Durée : 1h 27’.
1981
FAUST AU VILLAGE, adaptation et réalisation de Jean-Pierre Prévost, d’après la nouvelle de Jean Giono (Gallimard). Production : Antenne 2. Diffusion : 20 avril 1981 (Antenne 2). Interprètes : Fred Personne, François Marthouret. Durée : 40’.
1990
JOFROI DE LA MAUSSAN, adaptation, dialogues et réalisation de Marcel Bluwal, d’après la nouvelle de Jean Giono, « Jofroi de la Maussan », in Solitude de la pitié (Gallimard). Série L'Ami Giono, production Pierre Grimblat-Hamster. Diffusion : le 11 mai 1990 (Antenne 2). Interprètes : Jacques Dufilho, Jacques Serres, Jacques Boudet, André Dupont, Marguerite Lafore, Armand Meffre, Bruno Raffaelli. Durée : 53’.
ENNEMONDE, adaptation et réalisation de Claude Santelli, d’après le roman de Jean Giono (Gallimard). Série L'Ami Giono, production Pierre Grimblat-Hamster. Diffusion Antenne 2 : le 18 mai 1990. Interprètes : Jeanne Moreau, André Marcon, Thierry Fortineau, Marie-Hélène Dasté, Charles Moulin. Durée : 67’.
SOLITUDE DE LA PITIÉ, adaptation, dialogues et réalisation de Marcel Bluwal, d’après la nouvelle de Jean Giono (Gallimard). Série L'Ami Giono, production Pierre Grimblat-Hamster. Diffusion : le 25 mai 1990 (Antenne 2). Interprètes : Roger Souza, Armand Meffre, Bernard Fresson, Marguerite Lafore. Durée : 52’.
HONORATO, adaptation, dialogues et réalisation de Marcel Bluwal, d’après la nouvelle de Jean Giono, in Cœurs, passions, caractères (Gallimard). Série L'Ami Giono, production Pierre Grimblat-Hamster. Diffusion : le 1er juin 1990 (Antenne 2). Interprètes : Danièle Lebrun, Luciano Bartoli, Béatrice Agenin, Jean Franval, Bruno Raffaelli. Durée : 52’.
IVAN IVANOVITCH KOSSIAKOF, adaptation et dialogues de Fabrice Cazeneuve et Christian Rullier, d’après la nouvelle de Jean Giono, in Solitude de la pitié (Gallimard). Réalisation : Fabrice Cazeneuve. Série L'Ami Giono, production Pierre Grimblat-Hamster. Diffusion : le 8 juin 1990 (Antenne 2). Interprètes : Jacques Bonnafé, Piotr Shivak, Alexandre Arbatt, Bruno Glarel, Camille Granville. Durée : 54’.
LE DÉSERTEUR, adaptation, dialogues et réalisation de Gérard Mordillat, d’après le récit de Jean Giono (Gallimard). Série L'Ami Giono, production Pierre Grimblat-Hamster. Diffusion : le 15 juin 1990 (Antenne 2). Interprètes : Jean-Pierre Bisson, Jean-Claude Adelin, Christine Pascal, Jacques Pater, Danièle Delorme. Durée : 52’.
ENTRETIENS FILMÉS AVEC JEAN GIONO
1959
À Manosque avec Jean Giono, réalisation de Michel Mitrani. Série « Plaisir des Arts », RTF, diffusion le 25 mai 1959. Giono parle des peintres J.-C. Sardou, Lucien Jacques, Monticelli. Durée : 11’.
Giono parle de Bernard Buffet, réalisation de Michel Mitrani. Série « Plaisir des Arts », RTF, diffusion le 27 juillet 1959. Durée : 8’.
Entretien avec Jean Giono par Louis Pauwels, réalisation Lazare Iglésis. Série « En français dans le texte ». RTF, diffusion le 27 septembre 1959. Durée : 12’.
1961
Giono et le roman policier, entretien avec Jacques Mousseau. Série « En français dans le texte ». RTF, diffusion le 21 septembre 1961. Durée : 4’.
1963
Les Gens de lettres, court-métrage d’Henri Champetier. Production : Pathé-Journal. Durée : 3’.
Itinéraire de Manosque à Bargemon, entretien avec Jean Giono par Jean-Pierre Cuny. Série « Point d'interrogation », Télé-Monte-Carlo. Durée : 25’.
Entretien avec Jean Giono par Pierre Dumayet à propos du Désastre de Pavie. Réalisation de Jean Prat. Émission « Lectures pour tous ». RTF, diffusion le 28 août 1963. Durée : 9’.
1964
Portrait-souvenir : Stendhal. Émission de Roger Stéphane. Réalisation : Jacques Demeure. RTF, diffusion le 5 mai 1964. Giono, dans son bureau, commente l'œuvre de Stendhal. Durée : 28’.
1965
La Nuit écoute, émission de Claude Santelli. Réalisation : Jean Bertho. ORTF, diffusion le 25 décembre 1965. Durée : 24’.
1969
À la rencontre de Jean Giono, entretien avec Jean Giono par Maguy Roubaud. Réalisation : Jacques Ordinès. ORTF-Marseille, diffusion le 25 octobre 1969. Durée : 18’.
FILMS DOCUMENTAIRES ET ÉMISSIONS DE TÉLÉVISION
1943
MANOSQUE, PAYS DE JEAN GIONO, scénario et réalisation de Georges Régnier. Production : CATJC. Sortie : Paris, Cinéma des Champs-Élysées, 15 septembre 1943. Durée : 20’.
1957
GIONO DES HAUTS-PLATEAUX, réalisation de Pierre Goût. Commentaire dit par Roger Rudel. Production : Cocinor. Durée : 19’.
1970
ITINÉRAIRE DU HUSSARD, écrit par Jean Carrière et Frédéric-Jacques Temple. Réalisation : Philippe Lifchitz. ORTF - 2e chaîne, diffusion le 7 mars 1970.
1971
GIONO OU LE TRIOMPHE DE LA VIE, émission d’Hélène Martin. Série « Plain Chant ». Réalisation : Philippe Laïk. ORTF, diffusion le 13 novembre 1971. Durée : 52’
1978
LA CINÉMATOGRAPHIE DE JEAN GIONO, émission de Pierre Cordelier. Réalisation : Jacques Ordinès. Série « Cinéma du soleil ». France 3, diffusion le 28 mai 1978.
1980
LA RAGE DE LIRE, « Spécial Giono », émission de Georges Suffert avec Robert Ricatte, Jean-Pierre Rudin, Pierre Magnan, Jacques Mény. TF1, diffusion le 15 octobre 1980.
1981
ITINÉRAIRE DE JEAN GIONO, réalisation de Jean-Pierre Prévost. Série « Fenêtre sur... ». Antenne 2, diffusion le 20 avril 1981. Avec Élise Giono, Henri Fluchère, Pierre Citron. Durée : 30’.
1982
JEAN GIONO OU LE VOYAGEUR IMMOBILE, écrit et réalisé par Jacques Mény sur une idée de François Richaudeau. TF1, diffusion le 6 janvier 1982. Interprètes : Marcel Maréchal, Philippe Bianco, Robert Cantarella, Raymond Jourdan. Durée : 33’.
JEAN GIONO OU UN DIVERTISSEMENT DE ROI, écrit et réalisé par Jacques Mény. Conseillère artistique : Aline Giono. France 3, diffusion le 9 juillet 1982. Interprète : Pierre Vaneck. Avec la participation de Sylvie Durbet-Giono, Serge Fiorio, Édith Berger, Hugues Roidot, Pierre Citron, Michel Servin, Robert Ricatte, Alphonse Boudard, Bernard Clavel, François Nourrissier. Durée : 62’.
1986
JEAN GIONO PAR LUI-MÊME, réalisation Jacques Mény. Série « Projection privée » de Marcel Jullian et Pierre-André Boutang. France 2, diffusion le 13 avril 1986. Durée : 9’.
1989
ENTRETIEN AVEC ÉLISE GIONO, réalisation Jacques Mény. Émission « Ex-Libris » de Patrick Poivre d'Arvor. TF1, diffusion le 14 juin 1989. Durée : 6’.
JEAN GIONO ET LE PACIFISME, entretien avec Pierre Citron. Réalisation : Jacques Mény. Série « Océaniques-Le Magazine ». FR3, diffusion le 25 juin 1989. Durée : 13’.
1995
UN SIÈCLE D’ÉCRIVAINS : JEAN GIONO, collection dirigée par Bernard Rapp. Réalisation : Claude Santelli. Textes dits par Pierre Arditi. FR3, diffusion le 29 mars 1995. Durée : 50’.
LE MYSTÈRE GIONO, écrit et réalisé par Jacques Mény. Avec la participation de Claude Giraud. Entretiens avec Sylvie Durbet-Giono, Pierrre Citron, Jacques Chabot. Coproduction La Sept Arte - INA Entreprise. ARTE, diffusion le 5 septembre 1995. Durée : 62’.
AU COMBLE DU BONHEUR, écrit et réalisé par Jacques Mény. Coproduction La Sept Arte - INA Entreprise. ARTE, diffusion le 5 septembre 1995. Durée : 30’.
« BOUILLON DE CULTURE », émission de Bernard Pivot. Autour du film Le Hussard sur le toit, avec Sylvie Durbet-Giono, Jean-Paul Rappeneau, Juliette Binoche et Bertrand Poirot-Delpech. France 2, diffusion le 15 septembre 1995.
1996
PISANELLO VISITÉ PAR GIONO, documentaire de Jean-Christophe Ballot, d'après le texte de Voyage en Italie de Jean Giono (Gallimard). Coproduction : Le Musée du Louvre, Paris-Première, Les Films d'Ici. Diffusion : 1996 (Paris Première). Durée : 24’.
1998
DU ROMAN AU FILM, À PROPOS DU HUSSARD SUR LE TOIT, film de Marie Berthélius et Roger Narbonne sur l'adaptation et le tournage du Hussard sur le toit par Jean-Paul Rappeneau. France 2, diffusion le 25 mars 1998. Durée : 51’.
2004
LE CINÉMA DE JEAN GIONO, écrit et réalisé par Jacques Mény. Avec la participation de Claude Pinoteau, François Leterrier, Alexandre Astruc, Sylvie Durbet-Giono, Henri Dariès, Thierry Dehayes, Alain Riou. Ciné Cinéma Classic, diffusion le 26 avril 2008. Durée : 52’.
2020
GIONO, UNE ÂME FORTE, documentaire écrit et réalisé par Fabrice Gardel. France 3, diffusion le 8 octobre 2020. Durée : 52’.
SCÉNARIOS DE JEAN GIONO NON TOURNÉS
1931
LE SIGNE DU SOLEIL, scénario original, écrit en collaboration avec le réalisateur Alberto Cavalcanti et le compositeur Maurice Jaubert. Publication : Bulletin des Amis de Jean Giono n° 51, 1999.
1942
LE CHANT DU MONDE, adaptation et découpage technique de Jean Giono, d’après son roman Le Chant du monde (Gallimard). Publication : Giono, Œuvres cinématographiques I, Cahiers du cinéma - Gallimard, 1980.
1955
LA RÉVOLUTION FRANÇAISE, synopsis à l’intention de Raymond Rouleau. Inédit.
1958
LE HUSSARD SUR LE TOIT, synopsis de Jean Giono d’après son roman. Publication : Œuvres romanesques complètes, IV, Bibliothèque de la Pléiade, 1977.
1959
TROIS HISTOIRES POUR LA TÉLÉVISION, scénario original. Publication in Giono, Œuvres cinématographiques I, Cahiers du cinéma - Gallimard, 1980.
PLATERO ET MOI, scénario adapté du poème de Juan Ramón Jiménez. Publication partielle : Les Cahiers de l’Artisan n° 54 et n° 55. Édition complète par Dominique Bonnet dans son ouvrage Jean Giono y Platero y Yo. Un guión para el cine, Université de Huelva-Fondation Juan Ramón Jiménez, 2008.
1961
LE PETIT GARCON, scénario original. Publication : Revue Giono 1, 2007.
LE PRÊTRE ET LA JEUNE MALADE, synopsis. Publication Bulletin des Amis de Jean Giono n° 54, 2000.
1963
PASSAGE D’UN POÈTE, scénario original. Publication : Bulletin des Amis de Jean Giono n° 24, 1985.
CONTADOUR, scénario original. Publication : Bulletin des Amis de Jean Giono n° 55, 2001.
1966
L’OR, scénario original. Publication : Bulletin des Amis de Jean Giono n° 12, 1979.