La bibliothèque de Jean Giono
En 2017, l’association des Amis de Jean Giono a fait l’acquisition de la bibliothèque de l’écrivain, conservée dans sa maison de Manosque, le Paraïs. Les 8 500 ouvrages et documents qui constituent cette bibliothèque ont été réunis par Giono entre 1915 et 1970. Si elle reflète la diversité de ses goûts et de ses curiosités, cette bibliothèque est en premier lieu une bibliothèque de travail, dont l’étude éclaire l’œuvre de l’écrivain. Environ 1 200 ouvrages présentent des marques de lectures et des commentaires marginaux. Un inventaire complet des ouvrages qui constituent la bibliothèque a été établi. En attendant la mise en ligne d’un catalogue et la numérisation des notes marginales, l’association répond aux demandes des chercheurs qui l’interrogent sur la présence de tel ou tel ouvrage dans la bibliothèque.
La bibliothèque est composée d’œuvres de fiction romanesque, mais aussi de livres sur l’art, mémoires, correspondances, carnets et journaux intimes, biographies, récits de voyage et d’exploration, histoire, géographie, sciences naturelles, religion, philosophie, sciences politiques, poésie, théâtre, critique littéraire et d’une centaine de dictionnaires. De nombreuses littératures étrangères sont présentes sur les rayons. Avec quatre cents titres, les auteurs anglais, écossais et irlandais (Joyce, Shaw, Synge, O’Casey) viennent en tête. Suivent les domaines italiens, espagnols, russes, nord et sud-américains. Moins abondante, la section des littératures de langue allemande est dominée par les œuvres de Kafka et Nietzsche. Giono a construit pendant un demi-siècle une très riche bibliothèque orientaliste qui, tous genres confondus (littérature, art, histoire, études savantes), compte près de trois cents volumes consacrés à la Chine, au Tibet, au Japon et à l’Inde. Le Moyen-Orient est représenté par plusieurs éditions des Mille et Une Nuits et des ouvrages sur l’Arabie, la Perse, Byzance. Plusieurs séries de Causes célèbres, publiées entre 1757 et 1867, soit une cinquantaine de volumes, soulignent l’attrait qu’exerçaient « les fastes du crime » sur l’écrivain, qui a enrichi son fonds de nombreux ouvrages traitant du brigandage, des grandes affaires criminelles, des mœurs policières. Plusieurs centaines de romans de la « Série Noire » sont présents. Giono a réuni de multiples éditions de ses écrivains de référence et de nombreuses études consacrées à leurs œuvres : Dante, L’Arioste, Machiavel, Shakespeare, Nostradamus, Rabelais, Agrippa d’Aubigné, Cervantès, Saint-Simon, Restif de la Bretonne, Stendhal, Hugo, Dostoïevski, Tchekhov, Baudelaire, Proust, Claudel, Faulkner. À elles seules, les différentes éditions des œuvres de Stendhal et les études sur Stendhal représentent cent vingt volumes. Pour certains auteurs étrangers, dont Faulkner, les éditions en langue d’origine côtoient les traductions. Le chercheur trouve sur les rayonnages de la bibliothèque de Giono une ample collection d’œuvres de l’Antiquité gréco-latine et du Moyen Âge.
Pour la composition de certaines de ses œuvres, Giono a réuni une abondante documentation : relations des épidémies de peste et de choléra en Provence pour Le Hussard sur le toit ; nombreux ouvrages sur l’histoire italienne du XIXe siècle pour Le Bonheur fou ; Voyages de l’Astrolabe de Dumont d’Urville et études ichtyologiques de Roule sur Les Poissons et le monde vivant des eaux pour Fragments d’un paradis. La Copie de la procédure instruite contre les prévenus de brigandage comme auteurs ou comme complices, publiée en 1804, a nourri l’écriture de Dragoon, des Récits de la demi-brigade et de L’Iris de Suse.
Les envois d’autres écrivains tiennent aussi une bonne place dans la composition d’une bibliothèque révélatrice du réseau intellectuel et littéraire que Giono a tissé au fil des décennies. En témoignent les dédicaces de Paulhan, Guéhenno, Gide, Ramuz, Alain, Aragon, Cocteau, Jouhandeau, Mac Orlan, Marcel Aymé, Henry Miller, T. S. Eliot, Chester Himes, Heidegger, Malaparte, Gary, Yourcenar, Green, Gustave Cohen, Gaston Bouthoul et Daniel Guérin.
La bibliothèque est composée d’œuvres de fiction romanesque, mais aussi de livres sur l’art, mémoires, correspondances, carnets et journaux intimes, biographies, récits de voyage et d’exploration, histoire, géographie, sciences naturelles, religion, philosophie, sciences politiques, poésie, théâtre, critique littéraire et d’une centaine de dictionnaires. De nombreuses littératures étrangères sont présentes sur les rayons. Avec quatre cents titres, les auteurs anglais, écossais et irlandais (Joyce, Shaw, Synge, O’Casey) viennent en tête. Suivent les domaines italiens, espagnols, russes, nord et sud-américains. Moins abondante, la section des littératures de langue allemande est dominée par les œuvres de Kafka et Nietzsche. Giono a construit pendant un demi-siècle une très riche bibliothèque orientaliste qui, tous genres confondus (littérature, art, histoire, études savantes), compte près de trois cents volumes consacrés à la Chine, au Tibet, au Japon et à l’Inde. Le Moyen-Orient est représenté par plusieurs éditions des Mille et Une Nuits et des ouvrages sur l’Arabie, la Perse, Byzance. Plusieurs séries de Causes célèbres, publiées entre 1757 et 1867, soit une cinquantaine de volumes, soulignent l’attrait qu’exerçaient « les fastes du crime » sur l’écrivain, qui a enrichi son fonds de nombreux ouvrages traitant du brigandage, des grandes affaires criminelles, des mœurs policières. Plusieurs centaines de romans de la « Série Noire » sont présents. Giono a réuni de multiples éditions de ses écrivains de référence et de nombreuses études consacrées à leurs œuvres : Dante, L’Arioste, Machiavel, Shakespeare, Nostradamus, Rabelais, Agrippa d’Aubigné, Cervantès, Saint-Simon, Restif de la Bretonne, Stendhal, Hugo, Dostoïevski, Tchekhov, Baudelaire, Proust, Claudel, Faulkner. À elles seules, les différentes éditions des œuvres de Stendhal et les études sur Stendhal représentent cent vingt volumes. Pour certains auteurs étrangers, dont Faulkner, les éditions en langue d’origine côtoient les traductions. Le chercheur trouve sur les rayonnages de la bibliothèque de Giono une ample collection d’œuvres de l’Antiquité gréco-latine et du Moyen Âge.
Pour la composition de certaines de ses œuvres, Giono a réuni une abondante documentation : relations des épidémies de peste et de choléra en Provence pour Le Hussard sur le toit ; nombreux ouvrages sur l’histoire italienne du XIXe siècle pour Le Bonheur fou ; Voyages de l’Astrolabe de Dumont d’Urville et études ichtyologiques de Roule sur Les Poissons et le monde vivant des eaux pour Fragments d’un paradis. La Copie de la procédure instruite contre les prévenus de brigandage comme auteurs ou comme complices, publiée en 1804, a nourri l’écriture de Dragoon, des Récits de la demi-brigade et de L’Iris de Suse.
Les envois d’autres écrivains tiennent aussi une bonne place dans la composition d’une bibliothèque révélatrice du réseau intellectuel et littéraire que Giono a tissé au fil des décennies. En témoignent les dédicaces de Paulhan, Guéhenno, Gide, Ramuz, Alain, Aragon, Cocteau, Jouhandeau, Mac Orlan, Marcel Aymé, Henry Miller, T. S. Eliot, Chester Himes, Heidegger, Malaparte, Gary, Yourcenar, Green, Gustave Cohen, Gaston Bouthoul et Daniel Guérin.