La maison de Jean Giono
Le 1er mars 1930, Jean Giono achète, au pied du Mont d’Or à Manosque, une petite maison à flanc de coteau, baptisée « Lou Paraïs », où il va vivre pendant quarante ans jusqu’à sa mort dans la nuit du 8 au 9 octobre 1970. Le Paraïs est à la fois une maison familiale et un des hauts lieux de la littérature française, puisque Giono – fait rare pour une maison d’écrivain – y a conçu et rédigé la quasi-totalité de son œuvre.
Quand Giono s’installe au Paraïs, ses romans Colline et Un de Baumugnes viennent de paraître. Leur succès critique et public lui procure, outre une notoriété immédiate, des droits d’auteur qui l’encouragent – choix audacieux pour un écrivain dépourvu de toute fortune personnelle – à essayer de vivre exclusivement de sa plume. L’avenir prouvera que cette décision était la bonne. C’est donc en écrivain de métier qu’il entre dans sa nouvelle maison, dont l’acquisition était rendue nécessaire par sa démission du poste de sous-directeur de l’agence manosquine du Crédit du Sud-Est, nanti d’un appartement de fonction.
Au fil des années, Giono agrandit et transforme Le Paraïs, où il mène une vie simple aux côtés de son épouse Élise et de ses deux filles Aline et Sylvie. Au Paraïs, il héberge une partie de sa famille et de sa belle-famille ; souvent aussi son ami Lucien Jacques qui décore la maison de plusieurs fresques. Il y accueille ses lecteurs, ses admirateurs, ses éditeurs et ses amis. Sont venus au Paraïs : André Gide, Jean Paulhan, la famille Gallimard, Charles Dullin, T. S. Eliot, Henry Miller, Charles Morgan, Martin Heidegger et de nombreux artistes, dont Bernard Buffet, Jacques Thévenet, Yves Brayer, Carzou.
Pendant 40 ans, Giono a voyagé dans sa maison, installant ses bureaux successifs dans différentes pièces et constituant une bibliothèque d’environ 8 000 ouvrages, qui était sa fierté. Soucieux de la conservation de ses archives personnelles et littéraires, il a laissé dans sa maison un important fonds documentaire, constitué de photos, lettres, papiers privés, dactylographies de ses textes, éditions rares ou courantes de ses œuvres, qui sont à la disposition des chercheurs. Les manuscrits littéraires de l’écrivain y sont également communicables sous forme numérique. En 1985, le Paraïs devient le siège de l’association Les Amis de Jean Giono, qui y accueille et guide visiteurs et chercheurs. Elle gère également le fonds d’archives. Inscrit à l’ISMH (Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques) en 1996, Le Paraïs a été labellisé, par le ministère de la Culture et de la Communication, « Patrimoine du XXe siècle » en 2008 et « Maison des Illustres » en 2011.
Quand Giono s’installe au Paraïs, ses romans Colline et Un de Baumugnes viennent de paraître. Leur succès critique et public lui procure, outre une notoriété immédiate, des droits d’auteur qui l’encouragent – choix audacieux pour un écrivain dépourvu de toute fortune personnelle – à essayer de vivre exclusivement de sa plume. L’avenir prouvera que cette décision était la bonne. C’est donc en écrivain de métier qu’il entre dans sa nouvelle maison, dont l’acquisition était rendue nécessaire par sa démission du poste de sous-directeur de l’agence manosquine du Crédit du Sud-Est, nanti d’un appartement de fonction.
Au fil des années, Giono agrandit et transforme Le Paraïs, où il mène une vie simple aux côtés de son épouse Élise et de ses deux filles Aline et Sylvie. Au Paraïs, il héberge une partie de sa famille et de sa belle-famille ; souvent aussi son ami Lucien Jacques qui décore la maison de plusieurs fresques. Il y accueille ses lecteurs, ses admirateurs, ses éditeurs et ses amis. Sont venus au Paraïs : André Gide, Jean Paulhan, la famille Gallimard, Charles Dullin, T. S. Eliot, Henry Miller, Charles Morgan, Martin Heidegger et de nombreux artistes, dont Bernard Buffet, Jacques Thévenet, Yves Brayer, Carzou.
Pendant 40 ans, Giono a voyagé dans sa maison, installant ses bureaux successifs dans différentes pièces et constituant une bibliothèque d’environ 8 000 ouvrages, qui était sa fierté. Soucieux de la conservation de ses archives personnelles et littéraires, il a laissé dans sa maison un important fonds documentaire, constitué de photos, lettres, papiers privés, dactylographies de ses textes, éditions rares ou courantes de ses œuvres, qui sont à la disposition des chercheurs. Les manuscrits littéraires de l’écrivain y sont également communicables sous forme numérique. En 1985, le Paraïs devient le siège de l’association Les Amis de Jean Giono, qui y accueille et guide visiteurs et chercheurs. Elle gère également le fonds d’archives. Inscrit à l’ISMH (Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques) en 1996, Le Paraïs a été labellisé, par le ministère de la Culture et de la Communication, « Patrimoine du XXe siècle » en 2008 et « Maison des Illustres » en 2011.