Les Rencontres Giono seront consacrées cette année à l’amitié, un thème idéal pour célébrer les cinquante ans de l’association des Amis de Jean Giono… Entre spectacles, concerts, cinéma, lectures et conférences, comme chaque année. Et aussi hommages aux différents présidents depuis les débuts de l’association, dont bien sûr Jacques Mény, qui nous a quittés le 7 juin. Giono a eu beaucoup d’amis, certains très célèbres, d’autres beaucoup moins. Nous allons tenter de mieux vous les faire connaître et peut-être de vous en faire découvrir quelques-uns. Pour ce faire, nous irons au Bleuet, à Banon, à l’occasion de la réédition de … accompagnés de la flûte, de très beaux textes du tout jeune Giono, illustrés de magnifiques bois de son ami de toujours, Lucien Jacques. Nous irons aussi à Puimoisson, à la rencontre de Maria Borrély – dont le roman Le Dernier Feu a été préfacé par Giono en 1931 – et de son mari Ernest, instituteurs très engagés syndicalement et politiquement, très proches tous les deux de Giono. Et, à Jean le Bleu, nous évoquerons Lucien Jacques, Eugène Martel, Pierre Bergé et Bernard Buffet, mais aussi Maxime Girieud et quelques autres… Bonnes Rencontres des Amis de Giono. Bonnes rencontres avec les amis de Giono. ![]()
L’Association des Amis de Jean Giono a la douleur de vous informer du décès de son Président Jacques Mény, survenu à Digne,le 7 juin 2022, à l’âge de 75 ans et au terme d’un long combat contre la maladie. Les obsèques de Jacques ont eu lieu le samedi 11 juin à Manosque, et un premier moment d’hommage lui a été rendu dans les jardins du Paraïs à l’issue de la cérémonie, en présence de Sylvie Giono, de nombreux membres de l’association et personnalités. Comme sur la belle photo réalisée par notre ami Denis Lebioda lors des dernières Rencontres de Manosque, les noms et les images de Jacques et de Giono restent inséparables dans nos esprits. Devenu Président des Amis de Giono en 2005, avec son énergie, son érudition et sa passion, Jacques Mény a insufflé à notre association un dynamisme, un renouvellement et un rayonnement exceptionnels. Dans l’expression de ses dernières volontés, Jacques a tenu à ce que les prochaines Rencontres Giono prévues début août 2022 soient assurées. Il en avait préparé le programme placé sous le signe des amitiés et du cinquantième anniversaire de l’association, et qui devait comporter, entre autres manifestations, un hommage que Jacques entendait rendre aux trois premiers présidents de l’association aujourd’hui disparus : Henri Fluchère, Pierre Citron, Jacques Chabot. Ces XVIèmes Rencontres, que nous tiendrons conformément au vœu de Jacques et en fidélité à sa mémoire, seront donc aussi l’occasion d’un hommage collectif que nous lui rendrons solennellement. Tous vos témoignages et vos contributions seront à cet effet les très bienvenus, et le programme détaillé de l’édition 2022 de ces Rencontres Giono sera bientôt disponible sur ce site. L’Association des Amis de Jean Giono assure de sa profonde sympathie toute la famille de Jacques Mény, son fils Guillaume, ses filles Clara et Charlotte, sa mère, son frère et sa sœur, ainsi que Christiane, la belle-sœur de Jacques, et Dominique sa nièce. Pour le conseil d’administration de l’Association des Amis de Jean Giono,
Christian Morzewski, vice-président Rencontres Giono 2022Cinquantenaire des Amis de Jean Giono 3 au 7 août 2022 à Manosque « Célébration de l'amitié »Parsus et Giono en trois dates En juillet 1962, Pierre Parsus passe une heure au Paraïs pour montrer à Giono les toiles de sa prochaine exposition consacrée aux Géorgiques. Giono apprécie beaucoup les tableaux, le courant passe bien entre les deux hommes et Parsus garde encore aujourd’hui (il a eu 100 ans en juin 2021) un souvenir indélébile de cette rencontre. En 1972, deux ans après la mort de Giono, Parsus illustre Regain pour les éditions du Grésivaudan à Grenoble, un ouvrage magnifique, tiré à 250 exemplaires. Et le 28 septembre 2019, dans le cadre des Correspondances de Manosque, l’Association des Amis de Jean Giono reçoit officiellement la toile que le peintre a décidé de lui offrir, « Arsule et Panturle », qui, depuis, a trouvé sa place dans le salon de lecture des visiteurs du Paraïs. Peindre l’invisible. Portrait de Pierre Parsus, artiste peintre Un film de Raymond Achilli (52’-2018) https://heptafilms.fr/peindre-linvisible/ Bien plus que le portrait d’un « artiste peintre », c’est le portrait d’un homme que dresse Raymond Achilli. Un homme qui, grâce à un professeur de dessin, fit dans sa jeunesse la découverte bouleversante du fait qu’il était peintre, qu’il portait sur le monde un regard de peintre, un regard qui scrute le réel mais cherche au-delà. Pour paraphraser Jean Giono, Pierre Parsus « s’est ajouté » au monde qu’il observe, le transcende, le réinvente. Sa vie sera une perpétuelle quête d’une « vérité » que les yeux seuls ne peuvent voir et qu’il tentera de découvrir et d’exprimer par la peinture. « Les couleurs sont des sentiments » dit-il. « La peinture est une prière. »
Raymond Achilli, qui connaît bien Pierre Parsus pour l’avoir filmé dans le cadre de la grande exposition rétrospective qui lui a été consacrée au Pont du Gard en 2017, le filme ici dans son atelier à Castillon-du-Gard : on le voit peignant, toujours avec énergie, juché sur son petit « scooter » car son grand âge a réduit sa mobilité. On le voit aussi évoquer les grands moments de sa vie : sa révélation de Cézanne et du Midi, son long séjour en Algérie, qui l’a ouvert à la lumière, son travail sur les vitraux d’une église de Nîmes, son initiation brutale à l’invisible caché derrière le réel, son étude de l’alchimie à travers Le Couronnement de la Vierge d’Enguerrand Quarton, le célèbre tableau qui se trouve à Villeneuve-lès-Avignon… Le temps n’a pas altéré la fougue, l’exaltation, la passion ni la lucidité de cet homme de plus de cent ans aujourd’hui, qui ne cesse de chercher et de peindre « l’invisible ». Les deux personnages de cette histoire aspirent à une vie simple et bonne, hors du temps et loin de l’agitation, mais ils en semblent empêchés par une douleur mystérieuse qui déclenche entre eux une irrépressible hostilité. Heureusement, c’est le narrateur qui tient les fils de ces vies et rien de fatal n’arrive finalement. Mais pour lui, qui a imaginé la rencontre de ces êtres dans ce village de Haute-Provence presque abandonné où il est passé, en randonneur solitaire, bien des années auparavant, c’est le début d’un enquête des plus troublante par laquelle il
cherche la possible coïncidence de la fiction avec la réalité : vertige de la rêverie, sortilèges de la littérature… Dix heures d’enregistrement vidéo pour vous faire vivre ou revivre les Rencontres Giono 2021 Images et réalisation Stéphane Cazères
|